L’école thématique est organisée par le LARHRA et l’Université Lyon 2 en collaboration avec l’Université Libre de Bruxelles et Erasmus University, Rotterdam.

Elle souhaite apporter à la communauté des chercheurs intéressée par l’étude des marchés artistiques une approche théorique interdisciplinaire et des outils méthodologiques en prise avec les méthodes d’analyses les plus actuelles afin de faire émerger de nouvelles perspectives de recherche.

Une quinzaine de spécialistes internationaux en histoire de l’art, sciences économiques, droit, sociologie, finance, humanités numériques venus de toute l’Europe et des Etats-Unis viendront l’animer dans un esprit d’échange et de partage des connaissances.

Le marché de l’art est un objet d’étude par essence pluridisciplinaire. S’il représente aujourd’hui l’un des secteurs les plus solides de l’économie mondiale, il a toujours compté parmi les facteurs déterminants de la capacité de production des artistes, de la circulation et de la réception des œuvres.

Des chercheurs de disciplines aussi diverses que l’économie, la finance, le droit, l’histoire, l’histoire de l’art ou la sociologie ont permis de mieux cerner la complexité et la spécificité de ce marché. Malgré ces avancées, les recherches menées sur le marché de l’art souffrent encore trop souvent d’un cloisonnement par champ disciplinaire.

L’école thématique Art Markets : an Integrated Perspective vise à fédérer la communauté internationale de chercheurs qui travaille sur le marché de l’art et à offrir l’opportunité aux participants de mieux comprendre les démarches scientifiques des autres disciplines. Parvenir à partager un socle de connaissances et de notions communs représente une condition nécessaire pour développer des collaborations transdisciplinaires.

A ces fins, la formation propose une approche théorique interdisciplinaire et des outils méthodologiques en prise avec les méthodes d’analyses les plus actuelles. L’articulation entre analyses historiques et analyses contemporaines depuis le point de vue de l’économie, de la finance, de la sociologie, du droit est particulièrement novatrice.

En effet, à l’ère de la globalisation et du numérique, les marchés artistiques connaissent de profondes mutations qui entraînent une reconfiguration des modalités d’interactions entre acteurs et intermédiaires. Les questions liées aux circulations artistiques, à l’émergence ou au déclin des marchés, à la spéculation financière, à la concentration des acteurs et au rôle des agents dans la construction de la valeur économique et sociale de l’art, ont accéléré la nécessité de recourir à des techniques d’analyse robustes pour une meilleure compréhension de ces enjeux. Mais ces derniers sont-ils si nouveaux ?

Ces phénomènes gagnent en effet à être ressaisis à l’aune de leurs contextes historiques pour en comprendre les logiques et les dynamiques sur le temps long.

Parallèlement, l’analyse des marchés artistiques contemporains permet d’éclairer à rebours des pratiques, mécanismes et stratégies mis en place dès l’émergence des marchés et la première mondialisation à partir du XVI^e siècle. En outre, les méthodes d’analyses quantitatives, la modélisation des données et leur visualisation ont ouvert la voie à d’importants renouvellements méthodologiques et épistémologiques.